A l'aube déjà tu étais là (Chapitre 1 & 2)

[3aboura]

LUI…

Elle est entrée dans ma vie très tôt, pratiquement au commencement de celle-ci, Je peux dire oui que nous nous sommes connu au berceau. Elle venait passer ses vacances estivales dans la maison de ses grands-parents, cette maison se trouve collé à la notre. J’habite en Tunisie un petit village insignifiant dont il est inutile de connaître le nom. Ce village pour moi désormais est le tombeau de mes plus beaux souvenirs, mais aussi des plus cruelles souffrances qu’un homme peut endurer. Je ne saurais dire combien de fois dans la pénombre de ma chambre, j’ai eu envie de mourir, mourir pour ne plus souffrir. Je n’ai vécu aucun drame qui justifierait que je veuille en finir, mais mon âme n’est pas celle d’un guerrier et la profonde entaille que porte mon cœur justifie le fait que je ne désire plus continuer le combat. Mon récit semblera pathétique à ceux qui ne savent pas ce qu’est l’amour, ceux qui n’ont jamais réellement aimé. Je suis intimement convaincue que le véritable amour est un cadeau du ciel que peu de gens ont vraiment connus. En ce qui me concerne j’ai eu ce merveilleux présent mais surtout la douleur aiguë et lancinante qui l’accompagne. Non pas que mon amour étais à sens unique car elle ma aimer d’une certaine manière… à sa manière.

Il n’y a pas eu de véritable rencontre entre nous, on a joué ensemble étant enfants, on a flirté en devenant des adolescents, puis sans même m’en apercevoir je me suis mis à l’aimer éperdument. J’ai compris très vite qu’elle était devenue ma raison de vivre, les jours, les semaines et les mois loin d’elle étaient sans saveur j’attendais les vacances comme un détenu attend la libération. Lorsque certain été sa famille nous annonçaient qu’ils ne viendraient pas pour les vacances, je ressentais une douloureuse déception et mes jours passaient sans goût et sans le moindre divertissement. Pas un jour ne passait sans que son image me hante, et pas seulement dans mes rêves. Très vite les gens autour de moi s’aperçurent que j’étais très épris de la petite fille de nos voisins, dans le quartier, dans ma famille dans la sienne tout le monde avais vu comment je la regardais, comment je prenais sa défense et comment en sa présence je devenais un petit garçon maladroit. Elle de son côté je ne saurais dire ce qu’elle ressentait pour moi, étais-je un simple flirt de vacance, un jeune prétendant insignifiant ou bien ressentait elle quelques chose à mon égard ? A cette époque là je n’en savais rien et chaque jour je me posais mille et une question sans jamais pouvoir y répondre. Parfois elle était douce, tendre presque soumise, je m’imaginais alors qu’elle m’aimait réellement et qu’elle était la femme de ma vie puis le lendemain sans aucune raison elle me repoussait s’énerver sans raison et s‘efforçait de m‘éviter. Avec le recul je crois que ce qui ma le plus séduit en elle c’est cette irrégularité dans ses sentiments, avec elle rien n’est jamais acquis et surtout pas son cœur. Je fais parti de ses homme qui ont un instinct de chasseur, plus j’essaye d’atteindre une proie plus je m’attache à elle, et plus elle me résiste plus j’en suis fou. Elle en plus d’être de ces proies difficile, elle à la capacité à faire douter le chasseur, sans cesse. Même lorsqu’il la tient il à le sentiment qu’elle peut encore lui échappée, tant qu’un homme à le sentiment qu’une femme peut lui échappée à tout moment il en sera amoureux. En théorie ça parait simple mais personne ne connais la recette exacte, et pour que cela réussisse il faut un dosage très précis. Autrement dit si on souhaite appliquer cette théorie volontairement ça ne fonctionnera pas forcement. En général ça fonctionne très bien lorsque ça n’est pas volontaire, lorsqu’une personne vous indiffère, sans aucun effort vous suscitez son attention et sa convoitise. Dans mon cas elle ne s’intéressait pas réellement à moi et sans même s’en rendre compte elle était devenue mon obsession.


Elle n’est pourtant pas une fille spécialement belle, mais elle sort de l’ordinaire par son humour, sa sensibilité à fleur de peau et son intelligence. Elle n’est pas plus intelligente qu’une autre mais elle à l’art et la manière de mettre en avant cette intelligence. Ses traits son fin et délicat, ses yeux noir et profond, ses cheveux de jais tombent jalousement sur ses frêles épaules. Même si bon nombre de personne la trouve jolie, elle n’est pas de ces beautés saisissantes qui apparaissent comme une évidence. Elle est charmante est tout son capital charme est dans ses yeux et dans ses mots.

Voilà le portrait de celle qui fût sans doute mon plus beau rêve et mon plus douloureux cauchemar. Celle qui à tenu mon cœur si longtemps entre ses mains, celle qui fût ma raison de vivre et qui est ma raison de mourir !




ELLE…

Je m’appelle Yasmine (jasmin en arabe) je suis une jeune femme de 26 ans mais j’ai déjà un passé, des blessures, des regrets et un flot de larme à mon actif. Jusqu’à cet été ou ma vie a basculée je n’étais qu’une jeune fille parmi tant d’autres je n’avais rien de plus, rien de moins. Mes histoires d’amour se comptent sur les doigts d’une main… Deux à vrai dire, deux qui ont pour ainsi dire un peu comptés. Le premier est mon ami d’enfance, je ne saurais dire quand je les connus, je l’ai toujours connue, il habite en Tunisie c’est la maison mitoyenne à celle de mes grands-parents et autant que je m’en souvienne j’ai toujours passé mes vacances dans cette maison, mes plus beaux souvenirs, mes plus purs éclats de rire ont eu lieu là-bas dans ce village reculé, arriérés et rétrograde mais possédant un charme sans pareil. Du toit de la maison on pouvait apercevoir des champs à perte de vue, des collines verdoyantes et la rivière suivant son cours, reflétant les rayons du soleil en transformant chacun d’eux en un diamant unique. J’ai passé de nombreuse heure assise sur ce toit à dévorer un livre ou bien simplement à méditer sur les merveilles du monde. Lui il était toujours là présent dans mon sillon faisant concurrence à mon ombre, si certaine fois sa présence devenait gênante je chassais cette pensée car je savais que nos jours étaient compté, que le redouté mois de septembre arriverais et m’arracherais à la quiétude de ses bras.



Parfois aux premières lueurs de l’aube il venait me tirer de mon sommeil pour assister au lever du soleil, il me trainait à sa suite jusque sur le toit et tenais ma main en regardant le merveilleux et magique spectacle du jour qui se lève. Il me disait alors « tu sais Yasmine il n’y a qu’une chose au monde qui puisse égaler ce spectacle à mes yeux…C’est ton sourire » je rougissais et lui donner un furtif baiser bien trop furtif en comparaison des mots qu’il venait de me dire. Je lisais la déception dans son regard. Je savais que j’étais bien trop froide à ses yeux, je savais qu’il attendait bien plus que moi mais sans que je puisse me l’expliquer je ne pouvais rien faire de plus. Je ne pouvais ni lui promettre de l’aimer, ni lui promettre de lui être fidèle. Je compris plus tard que c’est cette capacité à être distante et indifférente qui fit de moi son unique obsession, j’étais l’inaccessible, celle qui ne lui appartiendrait jamais, celle qui parfois lui donner l’illusion de devenir docile, mais qui subitement redevenais mystérieuse et fuyante. Je me demande si ce n’est pas le secret pour qu’un homme nous appartienne. Dans mon cas ce n’était pas une stratégie, malgré moi je ne ressentais pour lui qu’une grande tendresse, rien de plus.



L’autre garçon ayant compté dans ma vie à quant à lui réellement compté, à tel point qu’aujourd’hui encore je pourrais envoyer valser mes principes, mes valeurs et ma vie sur un simple signe de sa part. Je ne dis pas ça a la légère, il y a dans ses quelques mots toute la folie dont je suis capable. Cette autre homme ne m’a sans doute jamais réellement aimé ou bien ma-t-il aimé à sa manière d’une manière froide et distante, je ne saurais définir même aujourd’hui les sentiments que je lui inspirais et si sentiments il y avait.

J’ai passée des années à quémander un geste, à attendre un signe à espérer atteindre son cœur. Mais je crois que la résignation fini toujours par l’emporte sur l’espoir. Il avait l’art de me faire fuir et lorsque je fuyais l’enfer de son amour et que je me résignais à ma défaites il réapparaissait soudainement et savais raviver mes sentiment enfouies. Je ne peux pas prétendre aujourd’hui que je l’ai oubliée et qu’il fait définitivement partie du passé, car le passé aussi dramatique puisse t’ il être n’est jamais définitivement derrière nous. D’une certaine manière il ma détruite et d’une certaine manière il ma construite, tel un pantin entre ses mains je fus à la fois l’amante sans vertu et la petite fille chaste. Pour un simple regard j’aurais été capable de bien des sacrifices me trouverais-vous folle sans doute, mais la folie n’est t’ elle pas l’acolyte de l’amour ? Parfois en y repensant je me trouve bête ou plutôt je trouve bête cette jeune fille que j’étais avec lui, maladroite, ingénue et si spontanée. En grandissant j’ai compris que l’amour n’aime pas la maladresse, il se moque de l’ingénuité et n’a que faire de la spontanéité. Faut-il être calculateur, hypocrite et extrêmement futés pour être aimé ? Je crois que oui ! En tout cas à l’époque je n’étais rien de tout cela et lorsque je le suis devenue il était bien trop tard pour reconquérir les démons de mon passé.



Mon récit aujourd’hui ne concerne pas cette homme que j’ai aimé mais l’homme qui ma aimée plus que tout, je sais que son amour étais sans limites. Aujourd’hui je sais que sans le vouloir j’ai détruit ses rêves, je sais qu’il ne croit plus en lui ni en l’amour, je sais qu’il à tourner la page sur lequel mon nom est écrit et je sais qu’il me déteste du plus profond de son être.

[3aboura]

Ce récit a 2 narrateur qui raconte chacun leur tour les différent moments de l'histoire ainsi on a les deux versions des 2 héros.

[Ahmed]

[3aboura]

Merci infiniement